Tenues hommes des années 1920 : Comment s'habillaient-ils à l'époque ?

Un col souple remplace soudainement le col rigide dans les garde-robes masculines, bouleversant les usages établis dans la sphère bourgeoise. Les tissus sombres persistent dans les hautes sphères, tandis que les jeunes citadins optent discrètement pour des motifs géométriques et des couleurs claires, malgré la défiance de l’élite.L’industrie du prêt-à-porter impose une homogénéisation des silhouettes, mais les codes vestimentaires continuent de varier selon l’origine sociale, le lieu de vie et les occasions. La distinction entre tenues de jour et de soirée reste stricte, même si certains accessoires franchissent peu à peu les frontières des classes.

l’essence du style masculin dans les années 1920 : entre élégance et audace

Dès les premiers jours des années folles, la mode masculine affiche une assurance inédite. À Paris, le costume trois pièces s’impose comme la norme : veste, gilet et pantalon composent une armure quotidienne que l’on façonne dans la laine, le tweed, le velours ou parfois même la soie. Les couleurs dominantes restent discrètes, entre gris, bleu sombre et noir, mais il se glisse parfois quelques rayures ou carreaux, subtils signes de distinction.

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Les séquelles de la Première Guerre mondiale rejaillissent sur les coupes : on allège le superflu, on taille plus droit, sans négliger la finesse du détail. Cols stricts, coupes épurées, pantalons longs soigneusement repassés, chaussures brillaient à en attirer le regard. Fedora ou panama parachève la silhouette, tandis qu’une pochette, une montre à gousset ou des boutons de manchette peaufinent l’allure. Ici, chaque accessoire compte pour affirmer son style.

Trois piliers incarnent alors le style masculin de l’époque :

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  • Le costume trois pièces : il exprime le sérieux tout en permettant d’oser, selon les matières ou les motifs choisis.
  • Des accessoires affirmés : bretelles, gants, canne, ou monture de lunettes raffinées dessinent une personnalité, affirment une appartenance ou une singularité.
  • L’influence de la capitale : Paris joue un rôle de chef d’orchestre, lançant des tendances reprises à Londres, Berlin ou New York.

Dans les années 1920, s’habiller ne relève plus du simple utilitaire : le vêtement devient un terrain d’expression, où le citadin cherche à s’imposer, à doser héritage bourgeois et désir de nouveauté.

quels vêtements composaient la garde-robe des hommes durant les années folles ?

Le vestiaire masculin de l’époque fait parler sa rigueur. Le costume trois pièces trône, toujours associé à une veste structurée, un gilet ajusté et un pantalon taille haute. Le choix des étoffes, tweed, grosse laine, velours, soie, révèle le rang et l’audace de celui qui le porte. Les motifs, des rayures fines aux carreaux larges, autorisent de petites prises de risque stylistiques, sans jamais verser dans l’excentricité.

Autour du cou, la chemise à col claudine et sa cravate sobre, parfois un nœud papillon discret. Les bretelles supplantent la ceinture, mêlant aisance et distinction. Glissée dans la poche de poitrine, la pochette parachève l’ensemble. Aux pieds, il faut compter sur des richelieus ou des derbies noir brillant ou brun foncé.

Impossible de faire l’impasse sur la coiffe : fedora, panama ou encore la casquette plate varient selon les circonstances. Lorsque les températures chutent, le manteau long en laine épaisse s’impose. Et côté accessoires, la montre à gousset, les boutons de manchette, la canne, les gants précis, la monture de lunettes élégante témoignent de l’attention portée au moindre détail.

Pour visualiser ce vestiaire, voici les pièces incontournables des hommes de l’époque :

  • Costume trois pièces : veste, gilet, pantalon
  • Accessoires : chapeau, montre à gousset, pochette, gants, canne, boutons de manchette
  • Tissus : tweed, velours, soie, laine
  • Chaussures : richelieu, derby

Cette garde-robe, parfaitement codifiée, permet à chaque homme d’affirmer sa place dans la société, d’afficher ses goûts et, parfois, de signifier sa volonté de s’affranchir des attentes figées.

influenceurs, icônes et courants qui ont façonné la mode masculine de l’époque

La mode masculine des années 1920 se forge au contact d’icônes vivantes ou fictives qui imposent leur vision. Le style qu’on rattache aujourd’hui aux Peaky Blinders, casquette plate, costume à rayures, manteau épais, s’enracine en réalité dans la culture ouvrière britannique, bien réelle à l’époque. Ce style mêlant robustesse et élégance finit par franchir les frontières et suscite un engouement même à Paris ou à Berlin.

Aux États-Unis, le personnage de Jay Gatsby incarne le faste, l’extravagance, la quête d’un luxe presque irréel. Vestes pâles, cravates larges, tissus précieux, tout, chez Gatsby, jubile du détail millimétré, du goût de la fête et de la réussite affichée. Ce personnage façonne à lui seul une certaine image de la modernité new-yorkaise et laisse une empreinte durable.

De l’autre côté de l’Atlantique, difficile d’ignorer l’aura d’Al Capone : chapeaux fedora portés bas, costumes rayés impeccables, pardessus robustes et accessoires tape-à-l’œil, il décline l’intimidation en art vestimentaire. Et puis il y a le jazz, porté par les foules, qui se répand dans les clubs et infuse une soif de liberté jusque sur les étoffes et les accessoires.

Du côté français, un hommage stylé à cette époque se retrouve dans certains films muets et modernes, où tout passe par la coupe, la posture, la précision du geste. Entre références artistiques et revendications sociales, la mode fait la navette inlassable entre confort classique et envies d’exploration nouvelle.

costume vintage

la mode des années 1920 aujourd’hui : inspirations et ressources pour passionnés de vintage

Le vestiaire masculin des années 1920 continue d’inspirer designers et passionnés de mode vintage. Les collections contemporaines n’hésitent pas à revisiter vestes à revers larges, pantalons taille haute, matières riches, rayures et carreaux. Petites ou grandes marques s’emparent de ces codes, preuve que leur pertinence ne faiblit pas. Le costume ajusté retrouve une place de choix lors des soirées rétro ou des festivals à thème, où le port de la casquette plate ou du fedora signe un retour assumé vers l’élégance d’antan.

Pour ceux qui veulent aller au bout de leur passion, plusieurs pistes méritent qu’on s’y attarde :

  • Consulter des archives photographiques et observer la richesse des tenues authentiques des années vingt.
  • Feuilleter des ouvrages spécialisés consacrés à l’évolution du costume masculin ou à l’œuvre de créateurs emblématiques de la période.
  • Chiner dans les marchés de vêtements anciens, que ce soit à Paris, Londres ou New York, pour retrouver des pièces originales : chapeaux, gants, montres à gousset.
  • Rencontrer des tailleurs ou chapeliers qui perpétuent ce savoir-faire transmis depuis un siècle, et découvrir le plaisir du sur-mesure dans la pure tradition des années folles.

Le cinéma contribue largement à ranimer cette fascination : chaque accessoire, chaque ligne de costume visible à l’écran rappelle cette alliance délicate entre exigence et créativité. Styliste curieux, collectionneur acharné ou simple amateur d’allure rétro, chacun trouve dans cet héritage une source intarissable, une invitation à écrire sa propre partition stylistique et à laisser parler la panache des années vingt, siècle après siècle.